Newsletter – Décembre 2022

 

ATELIER DE CAPITALISATION DU PROJET INCUBATEUR EN TRANSITION ECOLOGIQUE ET SOCIALE (TES)

Prévu pour une durée de 18 mois, la phase pilote du projet prend fin le 31 décembre 2022. 

Dans le but de tirer les leçons de ces 18 mois de mise en œuvre du projet et de partager les expériences avec les autres membres du réseau MAIN, un atelier de capitalisation a été organisé en ligne le jeudi 8 décembre 2022. 

 

Tour à tour les TPE (Green Industry plast Togo (GIP-TOGO) Sarl-U, une entreprise spécialisée dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques, la RUCHE/SETRAPAL dont l’activité principale le séchage et transformation des produits alimentaires biologiques en particulier le séchage des ananas frais et des mangues fraîches et leur commercialisation, EGENT TOGO, une entreprise de Génie Electrique et de Nouvelles Technologies et AgroSolutions et Développement (ASD), une entreprise qui produit et commercialise du tourteau et de l’huile de soja biologique, des granulés flottants pour les Tilapia et poissons chat, les aliments complets et complémentaires pour volailles, ruminants et monogastriques) ont exposé dans le cadre de l’environnement interne sur les améliorations, les difficultés, les nouveaux risques, les changements intervenus dans les domaines suivants durant les 18 mois du projet :

  • Pilotage de leur institution
  • Mode de décision
  • Organisation 
  • Production
  • Produits
  • Services
  • Marketing /vente
  • Logistique
  • Ressources Humaines
  • Comptabilité
  • Ressources financières
  • Moyens matériels
  • Suivi
  • Contrôle

Par rapport à l’environnement externe les Institutions de Microfinance (IMF) et les Très Petites Entreprises (TPE) se sont penchés sur les améliorations, les difficultés, les nouveaux risques, les changements dans les domaines suivants :

  • Concurrents / position concurrentiels
  • Clientèle

L’atelier de capitalisation a pris fin avec les échanges entre les acteurs du projet que sont le MAIN, le Consultant, les IMF et les TPE.

Les IMF et les TPE ont exprimé des souhaits pour la deuxième phase du projet afin de faire bien ancrer la thématique dans le secteur financier. 

En conclusion de l’atelier de capitalisation des recommandations ont été formulées.

Concernant les leçons apprises :

  • Que l’environnement interne soit adaptable aux défis de la TES mais nécessitant des dispositions importantes d’adaptation
  • Que l’environnement externe soit évolutif incitant les acteurs d’anticiper pour être efficaces et efficients 

Sur les souhaits des partenaires du MAIN / PME :

  • Qu’il y ait plus de suivi (durée plus longue > 1 an) dans les entreprises pour améliorer le process et mieux intégrer le thème de TES
  • Que l’expérience conduise à un financement des accélérateurs pour élargir l’impact de leur mission
  • Qu’une communication soit faite à grande échelle pour créer un début de changement dans les secteurs ciblés par la TES 

Quant aux souhaits des partenaires du MAIN / IMF Accélérateurs de PME

  • Qu’il y ait plus de ligne de financement pour soutenir les activités des PME
  • Qu’il y ait plus de Ressources Humaines pour faire le suivi (renforcement des Stratégies Nationales d’Inclusion Financière) 
  • Qu’il ait plus de formation au niveau des RH et de la clientèle pour mieux intégrer la TES

LA MICROFINANCE VERTE : UNE IDEE SIMPLE, AU POTENTIEL IMMENSE

Le 14 décembre 2022, un webinaire a été organisé par Microfinance African Institutions Network (MAIN) sur le thème : La Microfinance verte : une idée simple, au potentiel Immense. Animé par trois éminents experts de la microfinance verte que sont Davide FORCELLA, Charlot RAZAKAHARIVELO et Abdou Rasmané OUEDRAOGO sous la modération du Professeur Frédéric KALALA.

Durant une heure quarante-sept minutes, ces trois experts sur les questions de Transition Ecologique et Sociale (TES) ont partagé les techniques de conception de produits et services verts, leçons et enseignements sur les manières d’utiliser la microfinance verte comme catalyseur de l’inclusion financière, tout en prévenant les risques associés. Les panélistes se sont penchés également sur les différents types de technologies vertes qu’une institution pourrait financer et soutenir, leurs multiples avantages, et en particulier quels sont les produits et services (financiers et non financiers) qu’une institution pourrait développer. Ils ont présenté des produits existants avec des exemples concrets et des expériences de terrain. 

Que retient-on des différentes présentations ? Pour réussir dans la Microfinance verte il est important d’établir des ponts et des partenariats à tous les niveaux institutionnel et macroéconomique tout en gardant en vue la vulnérabilité au niveau des clients et de l’institution et l’impact négatif aussi appelé empreinte écologique de l’institution et des clients sur leur environnement. La pertinence du produit d’assurance indicielle qui est une assurance agricole donc environnementale est aussi à prendre en compte par toute institution qui désire s’engager dans la microfinance verte. Il est également nécessaire de mettre en place une organisation managériale de l’offre de produits verts, organisation qui passe par la diversification des produits verts, l’adoption d’un modèle de partenarial axé sur la complémentarité des uns et des autres et la limitation du nombre d’interlocuteurs pour éviter les pertes de clients. Pour ce faire il est judicieux d’élaborer de façon scientifique une matrice « Gains/Impact sur l’environnement », avec la possibilité de dégager la rentabilité pour chaque produit, service, pratique et technologie. 

Pour plus d’info, consulter les liens de présentations à l’adresse suivante : ici

 

QUAND L’INTEROPERABILITE EST-ELLE ADAPTEE A LA MICROFINANCE ?

Les systèmes de paiement instantané (SPI), ces infrastructures permettant d’effectuer des paiements interopérables en temps réel, continuent de gagner du terrain dans le monde entier. Des solutions comme Pix au Brésil, Raast au Pakistan ou QRIS en Indonésie changent les modes de transaction et ouvrent l’horizon des possibles en matière de paiements. 

Un nombre croissant de décideurs politiques se tournent vers ces systèmes pour faire progresser leurs objectifs d’inclusion financière. Cela passe souvent par une approche globale dans laquelle les plus petites organisations de microfinance ou les plus petits collectifs d’épargne sont connectés aux grandes banques. Pour les institutions détenant des comptes pour leurs clients, cela signifie généralement permettre aux clients d’effectuer des paiements à d’autres fournisseurs. Pour les institutions ne détenant pas de comptes (par exemple les IMF), cela signifie permettre le décaissement et le remboursement par voie numérique à partir de réserves de valeur existantes.   

Dans tous les cas, l’argument est simple : toutes les institutions devraient bénéficier des avantages offerts par les paiements numériques en temps réel. En d’autres termes, il ne faut laisser aucune institution de côté. Mais est-ce la bonne stratégie ? De nouvelles données issues d’entretiens menés par le CGAP avec plus de 40 petites institutions financières (de microfinance et rurales) laissent entrevoir un tableau plus complexe. 

Il n’est pas surprenant que les petites institutions soient les plus contraintes par leurs capacités. Alors qu’elles servent souvent les clients les plus pauvres et les plus vulnérables, elles n’ont généralement pas les capacités financières et techniques suffisantes pour se connecter facilement aux systèmes instantanés. Plus important encore, l’intérêt stratégique de l’adhésion à une infrastructure de paiements en temps réel peut varier considérablement d’une institution à l’autre.

Les recherches du CGAP suggèrent que les petites institutions financières se répartissent globalement en trois catégories en fonction de leur état de préparation stratégique et opérationnel à l’interopérabilité.

Source : findevgateway.org