Assemblées Générales des Membres du MAIN
Lomé Hôtel 2 Février, Salle Evala, le 20 Octobre 2023
Communiqué de Presse
Les secteurs financiers en Afrique sont fortement exposés ces dernières années aux risques liés au dérèglement climatique. Les secteurs financiers doivent jouer un rôle clé dans le financement de l’atténuation des changements climatiques et de l’adaptation à leurs effets. Les changements climatiques et la transition énergétique représentent des risques notables pour l’activité des banques africaines. D’autres institutions financières, notamment dans la microfinance, les capitaux privés et les assurances, comblent également des lacunes du marché dans le domaine de la finance verte, tandis que les décideurs soutiennent ces développements par des interventions réglementaires, un soutien technique et des financements, avec des initiatives aux niveaux national, régional et international. Toutefois, les secteurs de la finance verte de l’Afrique restent moins développés que ceux d’autres régions, et il est possible de faire davantage pour que les secteurs financiers du continent prennent en compte les risques climatiques et saisissent les possibilités offertes par le financement de l’action pour le climat. Ces efforts sont devenus particulièrement urgents dans le contexte de la reprise économique post-COVID-19. Les organisations internationales peuvent jouer un rôle important en travaillant avec les institutions financières pour financer la transition climatique et en aidant à combler le déficit de connaissances et de capacités afin que des produits financiers durables puissent être proposés.
Dans ce contexte de reprise post COVID 19 et des effets néfastes du changement climatique, la transformation numérique des secteurs financiers africains présente un énorme potentiel de stimulation du développement et de la croissance, même si les risques qui y sont associés doivent être gérés de manière appropriée. Pour que la transformation numérique apporte les avantages escomptés sur le plan de la croissance inclusive, des investissements importants seront nécessaires. Les solutions et les prestataires de services financiers numériques en Afrique suscitent déjà un vif intérêt de la part des investisseurs, mais le resserrement des conditions de financement dans le sillage de la pandémie de COVID-19 risque de ralentir leur développement. Les investissements dans les infrastructures numériques, l’assistance technique et les formations destinées aux institutions financières, aux régulateurs et aux utilisateurs de services financiers seront également nécessaires pour permettre à la transformation numérique des secteurs financiers de réaliser son plein potentiel de développement.
A cet effet, la SAM 2023 s’est avéré opportune, puisqu’elle a offert aux différents acteurs du secteur le cadre de concertation adapté pour évaluer, d’une part, la capacité de résilience des institutions actives dans la finance inclusive et, d’autre part, la contribution du secteur à la résilience des populations face aux chocs.
La SAM est une conférence internationale dédiée au développement de l’inclusion financière en Afrique. Elle est ouverte à tous les praticiens de la microfinance et est co-organisée par le Ministère de l’Inclusion Financière et chargé du Secteur Informel du Togo, le réseau MAIN (Microfinance African Institutions Network), et ADA, une ONG Luxembourgeoise spécialisée en finance inclusive soutenue par la Direction de la Coopération au Développement et de l’Action Humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg.
La conférence s’est déroulée au Centre International de Conférence (CIC) de Lomé et a réuni plus de 1 000 participants (dont 112 du MAIN) venus de 58 pays dont 40 africains. La Semaine africaine de la microfinance est un événement majeur dédié au développement de l’inclusion financière en Afrique qui a lieu tous les deux ans dans un pays africain. L’ambition principale de la SAM est d’offrir une plateforme africaine unifiée d’échanges sur les enjeux de la finance inclusive sur le continent africain en réunissant tous les professionnels du secteur : investisseurs, IMF, chercheurs, banques, réseaux, innovateurs et gouvernements, entre autres. Plusieurs évènements phares ont marqué cette 6ème édition de la SAM à savoir : le village des innovateurs, la foire aux investisseurs, les formations et ateliers, et l’assemblée générale mixte du MAIN.
Au cours de cette SAM et plus précisément le 20 Octobre 2023, le MAIN a tenu sa 11ème assemblée générale des membres qui s’est déroulée à l’Hôtel du 2 Février 2023, Salle Evala. L’Assemblée Générale a réuni 95 membres venus du Togo, du Burkina Faso, de l’Ethiopie, du Rwanda, de la Guinée, du Bénin, de l’Ouganda, du Burundi, du Maroc, du Mali, de la Mauritanie, du Soudan du Sud, de la France, du Cameroun, de la RDC, de l’Italie, du Kenya, du Sénégal, et du Congo Brazzaville.
L’AGO a permis également de renouveler les membres du conseil d’administration. Après les élections, le nouveau bureau se présente comme suit :
- ODANOU Yombo, Président (CECA, Togo)
- MUTUA Kimanthi, Vice-Président (K-Rep, Kenya)
- Mme ADOUKOUNOU V. Huguette, Trésorière (AFRICA Finances, Benin)
- PENCHE Joan, Trésorier adjoint (SIDI, France)
- Mme MUTABARUKA Nadine, membre (WISE, Burundi)
- Mme SAHIL Naima, membre (CMS, Maroc)
- Prof DDUMBA- SSENTAMU John, membre (CENTENARY, Ouganda)
L’AG du 20 octobre 2023 a été mixte. Au cours de cette AGO, tous les différents points à l’ordre du jour ont été examinés. Suite à la présentation des différents rapports présentés à l’AG, ils ont été approuvés et des résolutions ont été votées. Des recommandations ont été données à la direction exécutive pour la mise en applications des résolutions issues des travaux.
Après l’AGO, l’AGE a permis la modification des statuts et du règlement Intérieur du MAIN. Plusieurs articles ont été revus et d’autres rajoutés pour répondre au besoin actuel du réseau. Les membres ont été fortement mobilisés ; Ce qui explique le vrai succès des travaux de cette journée.
A propos de MAIN
Le réseau MAIN (Microfinance African Institutions Network) est une Association internationale à but non lucratif (créée en 1995 à Abidjan) basée à Lomé (Togo). Au 30 Septembre 2023, le MAIN comptait 128 membres dans 25 pays d’Afrique et d’Europe.
Le MAIN regroupe en son sein des IMF, des réseaux nationaux, des ONG travaillant dans la microfinance, des coopératives, des organisations paysannes, des banques, et des organismes « ressources » (universités, investisseurs sociaux…). Les institutions membres du MAIN touchent plus de 15,32 millions de bénéficiaires à travers leurs services financiers et non financiers.
Pour plus d’informations, veuillez contacter la Direction Exécutive à l’adresse suivante :
BP 1646 Lomé, Togo
Tel: +228 22 21 47 57 / 99 35 50 60
Email: main@mainnetwork.org