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SAM 2023 au Togo

Le MAIN a le plaisir de vous annoncer la sixième édition de la Semaine Africaine de la Microfinance (SAM) qui est l’initiative de grands réseaux Africains comme MAIN (Microfinance African Institutions Network) avec le soutien d’ADA (Appui au Développement Autonome), organisation soutenue par la Coopération Luxembourgeoise.

Cette collaboration offre aux partenaires l’occasion et l’avantage d’élargir des synergies conjointes pour une utilisation rationnelle des ressources limitées et d’éviter la duplication des efforts, renforçant ainsi les coopérations et l’unité entre les acteurs du développement.

Cette année, le débat portera autour du thème : « Vers une  finance inclusive et durable ».

Nous vous invitons à venir partager vos expériences et les leçons apprises avec les participants de la 6ème édition de la Semaine Africaine de la Microfinance qui se tiendra à Lomé  du 16-20 Octobre 2023.

Le MAIN a le plaisir de porter à la connaissance de ses membres que les billets seront pris en charge à hauteur de 500 € par institution. Le MAIN prendra également en charge trois nuitées par institution membre. Seuls les membres en règles vis-à-vis du MAIN de leur cotisation seront pris en charge. Un seul membre est pris en charge par institution. Toutefois si vous en faites la demande le MAIN pourra réserver la chambre au tarif préférentiel négocié pour votre deuxième participant s’il en a.

En marge de cette conférence, le MAIN tiendra ses Assemblées Générales Ordinaire et Extraordinaire (AGO & AGE)  le vendredi 20 Octobre 2023. Pour les membres qui ne pourront pas participer à ces AG, vous avez la possibilité de donner procuration à un autre membre qui pourra vous représenter aux AG. Nous vous prions de bien vouloir renseigner cette fiche ci-jointe pour votre participation aux AG et nous la renvoyer avant le 20 Septembre 2023.

Les membres du MAIN paieront un tarif préférentiel pour les frais d’inscription à la SAM. Pour ce faire, prière vous rapprocher de la direction exécutive pour obtenir le code qui vous permettra de bénéficier du tarif préférentiel pour l’inscription : https://www.ada-microfinance.org/sam-2023/billetterie  et avant le 15 Septembre 2023.

Le MAIN va réserver l’hôtel directement pour ses membres qui se seront inscrits à la SAM. Pour ce faire, nous vous prions de nous communiquer dès que possible vos dates d’arrivée et de départ afin de nous permettre de vous réserver vos chambres conformément à votre plan de vol.

Espérant vous revoir toutes et tous à Lomé, veuillez recevoir chers membres, nos cordiales  salutations.


NB : Pour toute question relative à cet événement, veuillez-vous adresser au
secrétariat du MAIN à main@mainnetwork.org  copie à m.attanda@mainnetwork.org

 

Formation UCAC 2023

Le MAIN organise du 06 au 26 Août 2023 la session de Master en Microfinance en partenariat avec l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) de Yaoundé.

Seules les inscriptions en ligne sur la plateforme seront acceptées.

Fiche d’inscription Atelier 1

Fiche d’inscription Atelier 2

Voici quelques dispositions pratiques :

  1. Nous vous prions d’organiser vous-même votre déplacement sur Yaoundé. Les frais relatifs à votre billet d’avion vous seront remboursés par le MAIN par virement bancaire sur présentation de justificatifs (souche de billet, facture du billet, carte d’embarquement).
  2. Le MAIN remboursera le billet d’avion pour un montant maximum de 650 Euros. Au-delà de ce montant l’institution supporte (paye) la différence.
  3. Le remboursement des frais relatifs au billet d’avion est soumis à la présentation obligatoire de toutes les pièces justificatives (souche du billet d’avion, facture originale si le MAIN doit rembourser le montant total, photocopie de la facture si c’est un remboursement partiel, carte d’embarquement).
  4. Le MAIN couvrira entièrement vos frais d’hébergement, de formation et de restauration.
  5. Les frais d’inscription à votre charge sont de 900 Euros à payer en devises à l’inscription au MAIN ou par virement bancaire avant la session.
  6. Veuillez noter que les frais de visas d’entrée, transport local dans vos pays respectifs et le transport de l’aéroport d’arrivée jusqu’au lieu de formation ainsi que les frais de transit sont entièrement à vos charges.
  7. Les participants de l’atelier II sont aussi priés de confirmer leur participation par la transmission de la fiche d’inscription (atelier 2) et sont soumis aux mêmes conditions de participation (billet d’avion et frais de participation) que ceux de l’atelier I.
  8. Date limite des inscriptions : 26 Mai 2023.

NB :

  1. Vous serez pris en compte par le MAIN du 06 au 26 Août 2023 (21 jours) Tous ceux qui arriveront avant ou partiront après se prendront eux-mêmes en charge pour les jours supplémentaires.
  2. Seules les candidatures des membres en règle vis à vis du MAIN seront retenues.
  3. La formation se déroule en Français.
  4. Pour l’atelier II, seuls les candidats ayant transmis au moins les 2/3 de leurs devoirs de la première année seront autorisés à y prendre part.

Comment inscrire un participant ?

  1. Télécharger ici la fiche d’inscription à remplir (Joindre la copie de son passeport en cours de validité à la dernière page de la fiche d’inscription dûment remplie et signée par le responsable de votre institution).
  2. Se connecter à son compte membre (compte unique pour les institutions membres du MAIN ) sur la plateforme MAIN WebApp https://webapp.mainnetwork.org/
  3. Dans le menu Profil, identifier la formation UCAC 2023 dans la liste des évènements à venir et cliquez sur s’inscrire. 
  4. Remplir le formulaire et valider l’inscription. 
  5. Dans le menu Formation l’onglet UCAC 2023 vous pouvez faire le suivi de votre participation (gestion de plan de vol, demande de remboursement…)

NB : 

Besoin d’assistance pour l’inscription ? :

+228 91 09 01 96 (message WhatsApp et uniquement dans le cadre de UCAC 2023) / main@mainnetwork.org

Dans l’attente de vous rencontrer à Yaoundé, nous vous prions de recevoir, Mesdames et Messieurs, nos cordiales salutations.

La direction Exécutive

SAM 2023 – TOGO

SAM : Semaine africaine de la microfinance

La SAM est un événement biennal de 5 jours dédié au développement de l’inclusion financière en Afrique. C’est le rendez-vous à ne pas manquer par les professionnels de la finance inclusive !

Newsletter – AVRIL 2023

Finance inclusive verte : une nécessité et une opportunité pour les IMF au Moyen-Orient et en Afrique du Nord 

Comment le secteur de la microfinance régional peut-il contribuer à gérer les risques climatiques et continuer à renforcer les moyens de subsistance ?

Le changement climatique représente un risque majeur pour nos économies, notamment en raison de ses conséquences sur la résilience des entreprises et la viabilité des moyens de subsistance. Dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) en particulier, les catastrophes climatiques sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus sévères. La Banque mondiale estime que la région MENA subira les pertes économiques les plus importantes au monde en raison de la pénurie d’eau due au changement climatique, à savoir 6 à 14 % du PIB d’ici 2050. Les plus touchés par ces changements sont les individus à faibles revenus et les petites entreprises, dont les moyens de subsistance peuvent être précaires et qui disposent de peu de moyens d’atténuation et d’adaptation.

Heureusement, le secteur de la microfinance de la région connaît bien les besoins de ces populations et ses acteurs sont bien placés pour mobiliser leur expertise et fournir des services financiers qui peuvent contribuer à relever ces défis. Avec les bonnes actions et une approche de finance inclusive verte, les institutions de microfinance (IMF) peuvent protéger à la fois leurs clients et le secteur dans son ensemble contre les risques climatiques à grande échelle et la détérioration des conditions environnementales locales.

La finance inclusive comme réponse à la crise alimentaire et climatique en Afrique

Les organisateurs de la SAM (Semaine africaine de la microfinance) ont mis en place un webinaire dans le cadre de la Semaine de l’inclusion financière, qui a eu lieu en octobre 2022 à l’initiative du Center for Financial Inclusion. Cet article revient sur les conclusions tirées par le panel.

L’objectif de cette session consistait à passer en revue les stratégies utilisées par les acteurs de la finance inclusive en réponse aux problématiques du secteur agricole, qui est le plus touché par les changements climatiques et reste l’un des moins financés, en raison de son haut risque perçu par les investisseurs.

Le panel était composé de trois experts du secteur : Jacques Afetor, directeur exécutif d’Assilassimé Solidarité, une IMF togolaise, Nadia Ouriemchi, chargée de programme au sein de l’ONG luxembourgeoise ADA, et Emmanuel Vuillod, chargé des partenariats à la SIDI, un investisseur français et partenaire actif de l’initiative « Smallholder Safety Net Upscaling Programme (SSNUP) », destinée à accroître la productivité et la résilience des petits exploitants agricoles. Le panel a été modéré par Renée Chao-Beroff, directrice générale de Pamiga Finance, réseau d’IMF en Afrique de l’Ouest.

Un accompagnement vers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement

L’environnement agricole est très exposé aux aléas climatiques qui engendrent des effets néfastes sur les cultures, comme des sécheresses, des inondations ou des épidémies liées à la hausse des températures. Afin de protéger leurs récoltes, les petits exploitants ont recours à des herbicides et des produits chimiques qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé des producteurs et la biodiversité s’ils sont mal maîtrisés. Les panélistes ont alors expliqué comment ils répondent à cette problématique. L’IMF Assilassimé s’est associée avec des fournisseurs d’intrants biologiques afin que ses clients puissent utiliser des fertiliseurs et pesticides respectueux de l’environnement. La SIDI, quant à elle, finance de jeunes producteurs africains pour qu’ils puissent se fournir en intrants biologiques.

Par ailleurs, Assilassimé, dont le portefeuille est constitué à 92% de femmes, a évoqué l’impact plus important des changements climatiques subis par les femmes qui doivent parcourir de plus longues distances pour trouver de l’eau et qui sont davantage exposées aux risques sanitaires en milieu rural. Il est donc important d’intégrer une dimension genrée dans les interventions et les investissements agricoles afin de pallier à ces inégalités.

Parmi les solutions pour réduire les risques et s’adapter aux changements climatiques, Assilassimé préconise aux agriculteurs de diversifier leurs productions agricoles ainsi que leurs activités génératrices de revenus en général. Par exemple, un cultivateur de maïs peut se lancer dans l’élevage de bovins, quand un autre agriculteur peut se tourner vers la culture du farro ou du fonio, céréales adaptées aux sécheresses.

Le représentant de la SIDI a rappelé que les investisseurs s’intéressaient aux pratiques agricoles durables, comme c’est le cas avec l’initiative SSNUP. Au Burkina Faso, la SIDI a orienté les agriculteurs partenaires vers la culture de pommes de terre biologiques grâce à des subventions qui ont permis d’accompagner les producteurs dans cette transition.

Les panélistes ont également reconnu le rôle important de l’énergie renouvelable dans le secteur agricole à travers l’utilisation, par exemple, de pompes solaires qui permettent de concilier une réduction des coûts de production avec des pratiques respectueuses de l’environnement. Il est fondamental de comprendre les freins à leur adoption dans le milieu rural et de trouver les solutions pour la mise à l’échelle.

Valoriser le secteur agricole et mettre le producteur au centre des solutions

Les jeunes ruraux considèrent l’agriculture comme un secteur précaire, à forte pénibilité et sans débouchés économiques stables, ce qui entraine un exode rural important. ADA et ses partenaires africains élaborent des solutions centrées sur le client pour promouvoir les circuits courts et la production locale par les jeunes entrepreneurs, comme l’initiative YES-FI (Young Entrepreneurs Sustainable Financing Initiative). Ce dispositif, à travers un partenariat entre une institution financière et un incubateur, propose aux PME agricoles un accès au financement à travers des prêts de longue durée et des remboursements basés sur les chiffres d’affaires de leurs entreprises. Ce financement est envisageable grâce à un accompagnement de la jeune PME par un incubateur local qui lui permet de renforcer ses capacités techniques (formations en agroécologie) et entrepreneuriales (marketing, plans d’affaires), afin d’être préparé et éligible au financement.  

Dans les programmes de ADA, les besoins des petits exploitants agricoles sont au centre de nos préoccupations. Une approche holistique est préconisée pour faciliter leur accès au savoir, au financement et au marché en ayant recours aux technologies digitales lorsque cela s’avère pertinent. 

   Nadia Ouriemchi, chargée de programme ADA

Le digital : un outil essentiel

ADA encourage également les exportateurs à s’approvisionner davantage auprès des petits exploitants agricoles. A titre d’exemple, l’entreprise burkinabè Green Hope, partenaire de ADA, a mis en place une plateforme en ligne afin de faciliter l’accès en intrants bios pour les petits producteurs. ADA soutient l’entreprise en digitalisant ses formations afin d’accompagner les agriculteurs dans l’adoption de normes de qualité exigées par Green Hope.

Les plateformes numériques et les outils digitaux ont un rôle clé à jouer pour développer les services dont ont besoin les agriculteurs, et ce à des prix abordables : accès à l’information pour faire des choix judicieux quant à la sélection des semences, la période de plantation et de récolte, ainsi que dans la négociation des prix après la récolte. D’autres exemples de services digitaux ont été évoqués, comme les solutions d’assurance indicielle développées par des insurtechs qui assurent les risques liés à l’élevage au Sénégal, ainsi que plusieurs entreprises de commerce électronique dirigées par des jeunes actifs dans le secteur alimentaire. Afin que ces services fonctionnent, il est essentiel qu’ils soient centrés sur le client et accessibles aux populations mal desservies.

Dans l’ensemble, les panélistes estiment que les crises récentes ont davantage contribué à exacerber les défis existants qu’à en créer de nouveaux. Ces défis, mais également les opportunités qui en découlent, ne sont que quelques-uns des nombreux aspects que nous vous invitons à explorer au cours de la prochaine SAM, qui se tiendra du 16 au 20 octobre 2023 à Lomé au Togo.

https://www.findevgateway.org/fr/blog/2023/02/la-finance-inclusive-comme-reponse-la-crise-alimentaire-et-climatique-en-afrique

Qu’est-ce que la finance verte inclusive ?

La finance verte inclusive reconnaît que les prestataires de services financiers (PSF) inclusifs, tels que les IMF, ont un rôle clé à jouer dans la gestion des risques et des effets du changement climatique.  Elle vise à accroître la résilience climatique des clients des PSF et, dans le même temps, à protéger l’environnement. Parmi les actions à mettre en place on retrouve :

  • La mise en œuvre d’une stratégie environnementale ;
  • L’identification et la gestion des risques, des opportunités et des vulnérabilités d’ordre environnemental ;
  • L’offre de services financiers et non financiers durables.

Ces actions reflètent les structures utilisés par le Green Index 3.0 (du groupe d’action GICSF-AG de l’e-mfp) et la dimension 7 des Normes universelles de CERISE+SPTF sur la gestion des performances sociales et environnementales (USSEPM), des outils qui peuvent aider les institutions à mesurer et à suivre leurs performances environnementales dans le temps. Des approches plus détaillées des taxonomies et des cadres utilisés pour la conception de produits, comme celles disponibles auprès du CFI ou du CGAP, peuvent aider les institutions à comprendre comment améliorer leurs produits financiers pour répondre aux besoins de leurs clients.

Avec les bonnes actions et une approche de finance inclusive verte, les IMF peuvent protéger à la fois leurs clients et le secteur dans son ensemble contre les risques climatiques à grande échelle et la détérioration des conditions environnementales locales.

Quel est le niveau de développement de la finance inclusive verte dans la région MENA ?

L’année dernière, nous avons mené une recherche primaire sur l’état de la microfinance durable dans la région MENA et nous avons constaté que le niveau de compréhension et de développement du champ de la finance inclusive verte était très variable. L’étude, soutenue par la Facilité d’assistance technique de SANAD et réalisée par HEDERA Sustainable Solutions, s’est basée sur des entretiens avec les principales parties prenantes du secteur et sur une enquête menée auprès de 42 institutions de microfinance, représentant les principaux acteurs de la microfinance dans la région. Voici quelques conclusions de l’étude :

  • Stratégie : 40 % des institutions ont introduit le concept de protection de l’environnement dans leur stratégie institutionnelle, ont chargé une équipe de la réalisation des objectifs associés et rendent compte de leurs résultats annuels en interne.
  • Gestion des risques climatiques : la plupart des IMF sont conscientes des risques climatiques, mais cherchent à développer des capacités internes pour suivre et gérer ces risques et pour sensibiliser leurs clients à ces questions.
  • Offre de produits : la moitié des institutions interrogées proposent déjà des produits de finance verte, principalement liés aux technologies vertes et aux pratiques agricoles durables. Cependant, elles manquent encore clairement de soutien pour les aider à mieux suivre ces produits et à accéder à des taxonomies standardisées.
  • Nature de l’environnement : si, dans certains pays comme le Yémen, le Maroc et la Tunisie, on constate une prise de conscience de la problématique et des initiatives gouvernementales, dans d’autres domine la perception d’un manque d’orientation claire de la part des régulateurs. Cependant, des recherches plus approfondies nous ont permis de découvrir des initiatives en cours de développement, telles que les programmes des banques centrales visant à soutenir plus activement les institutions locales dans le développement de produits verts en Egypte et en Jordanie.

Il est intéressant de noter que de nombreuses institutions ont adopté des pratiques durables et une approche de finance verte inclusive par nécessité pour leur activité, plutôt que par stratégie de différenciation ou d’innovation. Certaines IMF ont eu recours à des pratiques durables pour faire face à des bouleversements sociopolitiques et aux menaces externes qui compromettaient la continuité des activités.

Par exemple, au Yémen, le développement de produits verts a permis à Al Amal Bank (AMB) de poursuivre ses opérations et d’assurer la continuité des activités de ses clients. La banque nous a expliqué qu’en raison de la pénurie de carburant et de la fluctuation de son prix, un grand nombre d’agriculteurs et de ménages s’étaient tournés vers les prêts permettant de s’équiper en solutions d’énergie solaire. AMB a fourni des services financiers verts sans intérêts aux particuliers et aux PME, pour lesquels les intérêts seront collectés auprès des fournisseurs.

Au Liban, les services financiers et non financiers verts sont également étudiés pour leur capacité à reconstruire la résilience des entreprises ébranlées par la crise économique. Par exemple, le financement de générateurs et de pompes à eau solaires pourrait aider les entreprises à éviter l’hyperinflation des coûts du carburant. Des formations sur les pratiques agricoles durables pourraient permettre aux participants de créer de nouveaux moyens de subsistance.

À l’heure où l’incertitude géopolitique et les risques climatiques vont croissant, ces expériences nous permettent de comprendre comment la durabilité peut renforcer la résilience des entreprises.

Par quoi les IMF peuvent-elles commencer ?

1. Développer une stratégie de durabilité : pour s’assurer que la direction et le personnel de terrain adhèrent à la démarche de durabilité, il est essentiel de commencer par définir des objectifs et une stratégie. Ce processus implique d’allouer des ressources spécifiques, d’améliorer les normes de reporting en interne et en externe, et de s’aligner sur les normes de mise en œuvre et les certifications internationales.

2. Renforcer les capacités du personnel et des clients : l’organisation de sessions de formation et d’événements à visée éducative, ou la diffusion de documentation peuvent contribuer à promouvoir la finance verte et, dans le même temps, à développer la demande pour ces produits.

3. Intégrer la gestion des risques climatiques dans les opérations : les IMF ont besoin du bon système de gestion environnementale et sociale (SGES) pour établir des objectifs clairs et améliorer les performances institutionnelles, notamment les processus de prise de décision, mais aussi la conception et la fourniture de services financiers et non financiers verts. Les processus de digitalisation en cours peuvent être exploités pour intégrer la gestion des risques climatiques et le suivi des performances des prêts verts.

4. Réaliser des études de marché et tester de nouveaux produits : pour établir un modèle d’affaires viable pour les produits financiers et non financiers verts, les IMF doivent d’abord analyser le marché pour comprendre les pratiques actuelles, les besoins et l’accès global aux services de base. Ensuite, grâce à des projets pilotes et des partenariats, les institutions peuvent évaluer la viabilité de leur offre, mieux négocier les conditions et le partage des responsabilités avec leurs partenaires, et développer la demande locale de services verts.

Les investisseurs, les décideurs politiques, les réseaux de microfinance et les prestataires d’assistance technique doivent être proactifs dans la création d’un environnement favorable à la finance verte inclusive et dans le soutien aux IMF.

Recommandations pour les facilitateurs de l’écosystème

Les investisseurs, les décideurs politiques, les réseaux de microfinance et les prestataires d’assistance technique doivent être proactifs dans la création d’un environnement favorable à la finance verte inclusive et dans le soutien aux IMF qui mettent en œuvre les actions décrites ci-dessus. Pour les facilitateurs de l’écosystème, nous recommandons la mise en œuvre des actions clés suivantes dans le cadre d’une approche KAP (« Know-How, Advocacy and Partnerships ») :

Savoir-faire

  1. Soutenir les études de marché afin de produire des données fiables.
  2. Développer des programmes de renforcement des capacités en partenariat avec les réseaux de microfinance locaux et régionaux.
  3. Fournir une assistance technique spécialisée aux IMF.

Promotion

  1. Diffuser des outils de gestion des données numériques pour l’évaluation des risques environnementaux, l’estimation de la demande de produits durables et le suivi de l’impact.
  2. Développer les capacités internes de gestion des risques environnementaux.
  3. Encourager l’échange des enseignements et des exemples de réussite entre les PSF.

Partenariats

  1. Réunir les différentes parties prenantes de l’écosystème.
  2. Définir des taxonomies normalisées utiles à de multiples parties.
  3. Lever des financements ciblés pour le développement de portefeuilles verts.

Un engagement actif

Le secteur de la microfinance dans la région MENA est confronté à de nombreux enjeux. S’engager activement dans la protection de l’environnement, contribuer à la gestion des risques climatiques, renforcer la résilience et encourager une transition durable est essentiel pour l’avenir du secteur et pour les moyens de subsistance des nombreux individus et entreprises qui se sont développés grâce aux services financiers inclusifs.

Pour plus d’informations sur la finance verte inclusive dans la région MENA et les possibilités de partenariat, veuillez contacter Natalia Realpe Carrillo et Alexander Reviakin.

https://www.findevgateway.org/fr/blog/2023/03/finance-inclusive-verte-une-necessite-et-une-opportunite-pour-les-imf-au-moyen-orient

Innovations digitales : trois points clés pour améliorer la résilience des IMF africaines et de leurs clients

Leçons à retenir de la Semaine Africaine de la Microfinance 2021 pour vaincre les défis et les risques associés à la digitalisation de la microfinance

S’il est une évidence qui s’est imposée lors de la pandémie de COVID-19 pour les acteurs de la finance inclusive, c’est la nécessité d’accélérer la digitalisation des canaux de distribution des produits et services, ainsi que l’importance des partenariats. Si cela est simple à énoncer, la diversité des acteurs et de leurs stratégies de digitalisation soulèvent de nombreux défis, de même que les prérequis au niveau des institutions pour assurer le succès de la digitalisation et la maîtrise des risques qui en découlent.

La SAM (Semaine Africaine de la microfinance), qui s’est déroulée en octobre 2021 à Kigali (Rwanda), a été une occasion unique de faire le point sur les leçons apprises et les défis de cette digitalisation comme facteur de résilience pour le secteur de la finance inclusive et ses clients.

Lors de cet événement, j’ai eu le plaisir de modérer la session « les innovations digitales pour la résilience des institutions de la finance inclusive et des clients en Afrique : acteurs, stratégies, collaborations et défis ». En compagnie d’Olivier Mugabonake (directeur général d’ADFinance et président de l’association des Fintech du Rwanda Fintech),  de Jean-Louis Perrier (responsable du programme Africa Cybersecurity Resource Center for Financial Inclusion (ACRC) et co-fondateur de Suricate Solutions), et d’Ivan Ssettimba (Chef du Bureau Régional Afrique de l’Alliance pour l’Inclusion Financière), nous avons échangé autour des défis propres aux institutions, des principaux goulots d’étranglement réglementaires et politiques qui constituent des obstacles à l’adoption de solutions numériques par les segments de la population à faible revenu, ainsi que de la montée des problèmes de fraude et de cybersécurité.

Des riches discussions avec les panélistes et des échanges avec l’audience, je voudrai partager trois éléments clés.

 L’adoption de canaux digitaux par les IMF est vitale

Un consensus s’est dégagé lors de notre panel pour souligner que la digitalisation n’est pas un luxe ou une option pour les IMF, mais plutôt une nécessité vitale face à la concurrence de nouveaux acteurs. Dans le même temps, celles-ci doivent préserver leur rôle et leur objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté des personnes à faible revenu.  De plus, tout en adoptant des outils et canaux numériques pour délivrer leurs produits et services, les IMF doivent continuer à offrir des crédits productifs dans tous les secteurs d’activités, y compris dans l’agriculture. Elles doivent éviter de s’aligner sur l’offre des Fintech et des opérateurs de téléphonie mobile, qui offrent plutôt des crédits de consommation ne pouvant répondre à l’ensemble des besoins de la clientèle.

Cette évolution des IMF vers le digital nécessite des ressources financières pour les investissements dans la technologie, et aussi humaines afin de définir la stratégie, d’identifier et de nouer des partenariats dans une perspective de viabilité à long terme des offres digitales et d’adoption par la clientèle. Le soutien des bailleurs de fonds sera essentiel pour renforcer les ressources et les capacités des IMF afin de mener à bien cette évolution, en particulier pour les institutions de taille réduite qui ne bénéficient pas du soutien d’un groupe international.

 Cette évolution des IMF vers le digital nécessite des ressources financières pour les investissements dans la technologie, et aussi humaines afin de définir la stratégie, d’identifier et de nouer des partenariats dans une perspective de viabilité à long terme des offres digitales et d’adoption par la clientèle.

 Les cadres réglementaire et juridique doivent être adaptés pour faciliter la digitalisation

De nombreux pays ou régions ont introduit des mesures temporaires d’assouplissement des exigences d’identification des clients pendant la pandémie afin de faciliter l’ouverture de comptes, en particulier de mobile money, et ainsi permettre des transactions à distance au moment où les guichets physiques étaient fermés et que la distanciation physique était requise. Cela a été par exemple le cas dans l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) dès avril 2020. Il serait intéressant d’évaluer l’impact de ces mesures et de les adapter à long terme afin de permettre une plus grande adoption des services financiers numériques par les personnes à faible revenu qui, dans de nombreux cas, ne disposent pas de la documentation requise pour ouvrir un compte.

Ce type d’approche basée sur les risques, avec des plafonds de solde et d’opérations bien définis adaptés aux besoins des clients des IMF présentant peu de risques de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme dans le respect des règles du GAFI (Groupe d’Action Financière – FATF), pourrait aussi être envisagé pour les IMF. De telles dispositions favoriseraient l’inclusion financière des populations les plus vulnérables, qui bénéficieraient ainsi de services financiers adaptés afin de renforcer leur résilience face aux chocs comme celui de cette pandémie.

Un autre aspect souligné lors du panel porte sur la libéralisation de l’accès au canal USSD, utilisé pour l’envoi des SMS, afin de favoriser l’offre de services financiers accessibles sur des téléphones basiques développée par divers acteurs, notamment les Fintech. Cette libéralisation doit également s’accompagner d’une politique de prix abordable qui nécessite souvent un encadrement de la part du régulateur, comme par exemple au Togo où le régulateur des télécommunications a fixé un prix très bas de la session USSD (3 FCFA, soit 0.005 USD).

 La digitalisation doit s’accompagner de la cyber-résilience afin de maîtriser les risques

La pandémie a poussé de nombreuses institutions de finance inclusive à adopter des solutions digitales avec une préparation limitée, notamment sur la cybersécurité. Le nombre d’incidents a augmenté dans le monde, bien qu’on dispose d’informations limitées pour les quantifier avec précision en Afrique. Si les nouveaux services financiers et canaux numériques disponibles ont en effet contribué à la résilience des populations et des institutions, plus de risques ont été pris par les institutions, ce qui a créé plus d’opportunités pour les hackers. Or ces risques peuvent également s’appliquer aux clients. Il apparaît donc impératif que la cyber-résilience soit améliorée de toute urgence.

Les ressources humaines et financières dédiées à la cybersécurité sont souvent limitées. Pour y faire face, il est nécessaire de collaborer au niveau du secteur en partageant informations et bonnes pratiques en matière de cybersécurité, d’autant plus pour les institutions de taille petite et intermédiaire. De plus, face à une cybercriminalité sans frontières, la réponse doit s’organiser au niveau régional, car de nombreux pays ne disposent pas d’un écosystème de cybersécurité solide. C’est ce qu’offre par exemple le Centre africain de ressources sur la cybersécurité pour l’inclusion financière (ACRC – Africa Cybersecurity Resource Center for Financial Inclusion), qui est un consortium public-privé à but non lucratif financé par le Fonds africain pour l’inclusion financière numérique (ADFI) soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD) afin de favoriser la collaboration de l’ensemble du secteur financier africain, y compris les banques centrales, banques, fintech, IMF, et les acteurs de la micro-assurance.

 Face à une cybercriminalité sans frontières, la réponse doit s’organiser au niveau régional, car de nombreux pays ne disposent pas d’un écosystème de cybersécurité solide.

Comme on peut le constater, les défis sont nombreux et nécessitent à la fois des réformes et des ressources. C’est collectivement que toutes les parties prenantes doivent accompagner les institutions de finance inclusive vers la digitalisation, notamment sur des enjeux aussi complexes mais essentiels que la lutte contre la cybercriminalité, pour assurer la résilience de ces institutions et de leurs clients.

https://www.findevgateway.org/fr/blog/2022/04/innovations-digitales-trois-points-cles-pour-ameliorer-la-resilience-des-imf

 

Newsletter – Décembre 2022

 

ATELIER DE CAPITALISATION DU PROJET INCUBATEUR EN TRANSITION ECOLOGIQUE ET SOCIALE (TES)

Prévu pour une durée de 18 mois, la phase pilote du projet prend fin le 31 décembre 2022. 

Dans le but de tirer les leçons de ces 18 mois de mise en œuvre du projet et de partager les expériences avec les autres membres du réseau MAIN, un atelier de capitalisation a été organisé en ligne le jeudi 8 décembre 2022. 

 

Tour à tour les TPE (Green Industry plast Togo (GIP-TOGO) Sarl-U, une entreprise spécialisée dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques, la RUCHE/SETRAPAL dont l’activité principale le séchage et transformation des produits alimentaires biologiques en particulier le séchage des ananas frais et des mangues fraîches et leur commercialisation, EGENT TOGO, une entreprise de Génie Electrique et de Nouvelles Technologies et AgroSolutions et Développement (ASD), une entreprise qui produit et commercialise du tourteau et de l’huile de soja biologique, des granulés flottants pour les Tilapia et poissons chat, les aliments complets et complémentaires pour volailles, ruminants et monogastriques) ont exposé dans le cadre de l’environnement interne sur les améliorations, les difficultés, les nouveaux risques, les changements intervenus dans les domaines suivants durant les 18 mois du projet :

  • Pilotage de leur institution
  • Mode de décision
  • Organisation 
  • Production
  • Produits
  • Services
  • Marketing /vente
  • Logistique
  • Ressources Humaines
  • Comptabilité
  • Ressources financières
  • Moyens matériels
  • Suivi
  • Contrôle

Par rapport à l’environnement externe les Institutions de Microfinance (IMF) et les Très Petites Entreprises (TPE) se sont penchés sur les améliorations, les difficultés, les nouveaux risques, les changements dans les domaines suivants :

  • Concurrents / position concurrentiels
  • Clientèle

L’atelier de capitalisation a pris fin avec les échanges entre les acteurs du projet que sont le MAIN, le Consultant, les IMF et les TPE.

Les IMF et les TPE ont exprimé des souhaits pour la deuxième phase du projet afin de faire bien ancrer la thématique dans le secteur financier. 

En conclusion de l’atelier de capitalisation des recommandations ont été formulées.

Concernant les leçons apprises :

  • Que l’environnement interne soit adaptable aux défis de la TES mais nécessitant des dispositions importantes d’adaptation
  • Que l’environnement externe soit évolutif incitant les acteurs d’anticiper pour être efficaces et efficients 

Sur les souhaits des partenaires du MAIN / PME :

  • Qu’il y ait plus de suivi (durée plus longue > 1 an) dans les entreprises pour améliorer le process et mieux intégrer le thème de TES
  • Que l’expérience conduise à un financement des accélérateurs pour élargir l’impact de leur mission
  • Qu’une communication soit faite à grande échelle pour créer un début de changement dans les secteurs ciblés par la TES 

Quant aux souhaits des partenaires du MAIN / IMF Accélérateurs de PME

  • Qu’il y ait plus de ligne de financement pour soutenir les activités des PME
  • Qu’il y ait plus de Ressources Humaines pour faire le suivi (renforcement des Stratégies Nationales d’Inclusion Financière) 
  • Qu’il ait plus de formation au niveau des RH et de la clientèle pour mieux intégrer la TES

LA MICROFINANCE VERTE : UNE IDEE SIMPLE, AU POTENTIEL IMMENSE

Le 14 décembre 2022, un webinaire a été organisé par Microfinance African Institutions Network (MAIN) sur le thème : La Microfinance verte : une idée simple, au potentiel Immense. Animé par trois éminents experts de la microfinance verte que sont Davide FORCELLA, Charlot RAZAKAHARIVELO et Abdou Rasmané OUEDRAOGO sous la modération du Professeur Frédéric KALALA.

Durant une heure quarante-sept minutes, ces trois experts sur les questions de Transition Ecologique et Sociale (TES) ont partagé les techniques de conception de produits et services verts, leçons et enseignements sur les manières d’utiliser la microfinance verte comme catalyseur de l’inclusion financière, tout en prévenant les risques associés. Les panélistes se sont penchés également sur les différents types de technologies vertes qu’une institution pourrait financer et soutenir, leurs multiples avantages, et en particulier quels sont les produits et services (financiers et non financiers) qu’une institution pourrait développer. Ils ont présenté des produits existants avec des exemples concrets et des expériences de terrain. 

Que retient-on des différentes présentations ? Pour réussir dans la Microfinance verte il est important d’établir des ponts et des partenariats à tous les niveaux institutionnel et macroéconomique tout en gardant en vue la vulnérabilité au niveau des clients et de l’institution et l’impact négatif aussi appelé empreinte écologique de l’institution et des clients sur leur environnement. La pertinence du produit d’assurance indicielle qui est une assurance agricole donc environnementale est aussi à prendre en compte par toute institution qui désire s’engager dans la microfinance verte. Il est également nécessaire de mettre en place une organisation managériale de l’offre de produits verts, organisation qui passe par la diversification des produits verts, l’adoption d’un modèle de partenarial axé sur la complémentarité des uns et des autres et la limitation du nombre d’interlocuteurs pour éviter les pertes de clients. Pour ce faire il est judicieux d’élaborer de façon scientifique une matrice « Gains/Impact sur l’environnement », avec la possibilité de dégager la rentabilité pour chaque produit, service, pratique et technologie. 

Pour plus d’info, consulter les liens de présentations à l’adresse suivante : ici

 

QUAND L’INTEROPERABILITE EST-ELLE ADAPTEE A LA MICROFINANCE ?

Les systèmes de paiement instantané (SPI), ces infrastructures permettant d’effectuer des paiements interopérables en temps réel, continuent de gagner du terrain dans le monde entier. Des solutions comme Pix au Brésil, Raast au Pakistan ou QRIS en Indonésie changent les modes de transaction et ouvrent l’horizon des possibles en matière de paiements. 

Un nombre croissant de décideurs politiques se tournent vers ces systèmes pour faire progresser leurs objectifs d’inclusion financière. Cela passe souvent par une approche globale dans laquelle les plus petites organisations de microfinance ou les plus petits collectifs d’épargne sont connectés aux grandes banques. Pour les institutions détenant des comptes pour leurs clients, cela signifie généralement permettre aux clients d’effectuer des paiements à d’autres fournisseurs. Pour les institutions ne détenant pas de comptes (par exemple les IMF), cela signifie permettre le décaissement et le remboursement par voie numérique à partir de réserves de valeur existantes.   

Dans tous les cas, l’argument est simple : toutes les institutions devraient bénéficier des avantages offerts par les paiements numériques en temps réel. En d’autres termes, il ne faut laisser aucune institution de côté. Mais est-ce la bonne stratégie ? De nouvelles données issues d’entretiens menés par le CGAP avec plus de 40 petites institutions financières (de microfinance et rurales) laissent entrevoir un tableau plus complexe. 

Il n’est pas surprenant que les petites institutions soient les plus contraintes par leurs capacités. Alors qu’elles servent souvent les clients les plus pauvres et les plus vulnérables, elles n’ont généralement pas les capacités financières et techniques suffisantes pour se connecter facilement aux systèmes instantanés. Plus important encore, l’intérêt stratégique de l’adhésion à une infrastructure de paiements en temps réel peut varier considérablement d’une institution à l’autre.

Les recherches du CGAP suggèrent que les petites institutions financières se répartissent globalement en trois catégories en fonction de leur état de préparation stratégique et opérationnel à l’interopérabilité.

Source : findevgateway.org

Newsletter – Septembre 2022

LES ACTIVITES DU RESEAU MAIN

 

EDITO

Chers lecteurs, Chers membres,

La rentrée s’annonce toujours sur les chapeaux de roues pour le MAIN. Grâce à nos différentes formations de l’été, nous continuons de soutenir le travail de nos partenaires et des membres de notre réseau.

Le MAIN promeut le renforcement de capacités des Institutions de Microfinance autant qu’il fait la promotion de l’échange et du partage d’expériences afin que tous ensemble, nous, acteurs de la finance inclusive, puissions répondre aux défis du secteur collectivement.

Cette newsletter est l’occasion pour nous de revenir sur les différentes formations des dernières semaines et d’évoquer des thèmes d’importance capitale pour le secteur : la transition écologique et sociale, la finance islamique, les nouveaux mécanismes de motivation du personnel dans les IMF, la gestion efficace des IMF, etc. Nous avons donné la parole à plusieurs bénéficiaires que nous remercions pour leur contribution.

La microfinance est à la croisée des chemins et les acteurs doivent s’adapter à son écosystème avec les nouveaux paradigmes émergents. Nous sommes les acteurs du changement et de la microfinance de demain. Cette newsletter met en avant les mutations du secteur qui lui donnent un souffle nouveau d’une part avec un focus sur les différentes activités du MAIN d’autre part.

Le renforcement de capacité des professionnels du secteur de la microfinance reste notre principale préoccupation et nous espérons vous accueillir encore nombreux lors de nos prochaines sessions de formation.

Bonne lecture à toutes et à tous !

M.ATTANDA

Directeur Exécutif

 

 

LES ACTIVITES DU RESEAU MAIN AU COURS DE LA PERIODE JUIN-AOUT 2022 SE RESUMENT A LA POURSUITE DES ACTIVITES LIEES AU PROJET INCUBATEURS TES, AUX FORMATIONS THEMATIQUES ET A LA FORMATION MASTER EN MICROFINANCE.

 

Projet incubateurs TES : un modelé de collaboration entre les IMF, le main et les MPME

 

Dans le cadre du projet intitulé « La finance inclusive en Afrique face aux défis de la transition écologique et sociale : enjeux et renforcement des capacités des acteurs africains par une offre de formation innovante et adaptée », le MAIN expérimente un modèle d’incubateurs avec des membres (clients) de deux institutions partenaires à savoir la mutuelle ASJD et WAGES. La mise en place des incubateurs permet au MAIN de développer  de nouvelles modalités d’accompagnement à la création de petites et moyennes entreprises souhaitant s’engager vers des activités qui contribuent à la TES : énergies renouvelables, efficacité énergétique, recyclage des déchets, etc.

Les entreprises retenues pour cette expérimentation sont : Green Industry plast Togo (GIP-TOGO) Sarl-U, une entreprise spécialisée dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques, la RUCHE/SETRAPAL qui a pour activité principale le séchage et transformation des produits alimentaires biologiques en particulier le séchage des ananas frais et des mangues fraîches et leur commercialisation, EGENT TOGO, une entreprise de Génie Electrique et de Nouvelles Technologies qui accompagne les entreprises, les communautés et particuliers à avoir accès à l’énergie durable et à un coût abordable et AgroSolutions et Développement (ASD), une entreprise qui produit et commercialise du tourteau et de l’huile de soja biologique, des granulés flottants pour les Tilapia et poissons chat, les aliments complets et complémentaires pour volailles, ruminants et monogastriques. 

Le diagnostic de chaque MPME a permis d’identifier les axes d’intervention sur lesquels le MAIN pourrait les appuyer et renforcer leurs compétences organisationnelles. Entre autres on peut retenir :

  • Montage d’un Business Plan
  • Comptabilité analytique d’exploitation
  • Marketing Digital et TES

Témoignage d’une entreprise du projet Incubateur TES

Nous sommes une entreprise spécialisée dans la collecte, le tri et le recyclage des déchets plastiques.. La collaboration avec le réseau MAIN avec l’appui d’un, Expert sur les questions de Transition Ecologique et Sociale (TES) nous a beaucoup aidés à nous améliorer dans notre organisation notamment sur la structuration du plan d’affaires. Cela nous a permis de ressortir des indicateurs clés relatifs à la TES. Nous avons eu une formation approfondie sur le business plan d’une structure qui est dans la TES et qui tient compte des paramètres de la TES. Nous avons également eu une formation sur la comptabilité analytique. J’avoue que c’est un outil de décisions stratégiques que  je ne connaissais pas du tout. Je ne savais pas qu’en dehors de la comptabilité générale il y a une comptabilité qu’on appelle analytique. Mais avec cette formation et cet appui technique que nous avons eu de la part du Réseau MAIN, nous sommes arrivés à connaitre le sens de la comptabilité analytique que sommes en train de mettre en place dans notre structure. Nous avons pu identifier les coûts qui sont associés à nos produits pour savoir s’ils sont rentables ou pas. La formation nous a vraiment édifiés et a beaucoup apporté à notre institution. A partir de cet instant nous allons plus nous améliorer. Nous espérons continuer toujours par bénéficier des assistances de la part du réseau MAIN pour permettre de construire une structure plus solide.

M. Bemah GADO

DG Green Industry Plast Togo

En plus des thématiques classiques qui leur conviennent, ils doivent monter ou diversifier leurs entreprises dans la thématique innovante de « Transition Ecologique et Sociale »  

 

Pour les IMF partenaires du projet, c’est l’occasion d’acquérir des connaissances et aptitudes dans la conception, la création et le financement des produits et services à caractère écologique. Les micros entrepreneurs sortiront très aguerrir de cette expérimentation et pourront au cours de l’atelier de capitalisation partager leurs expériences, les leçons apprises et les défis rencontrés. 

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Séance de pratique de Comptabilité analytique à EGENT Togo

Renforcement des capacités des acteurs de l’inclusion financière par des formations adaptées 

Cinq formations thématiques ont été réalisées au cours de la période respectivement au Togo, en République Démocratique du Congo, en Ethiopie et au Rwanda. Il s’agit de trois formations sur la Transition Ecologique et Sociale (Togo, RDC et Rwanda), d’une formation en Motivation (Togo) et de la formation sur la Finance islamique (Ethiopie).

Les formations sur la Transition Ecologique et Sociale ont été pour les participants et leurs institutions une opportunité de comprendre que lenjeu majeur pour les IMF africaines est de proposer de nouveaux services financiers et non financiers qui permettent à la microfinance de jouer son rôle dans le contexte de la lutte contre les effets du changement climatique et dans l’atteinte des ODD (Objectifs de Développement Durable). Et pour y arriver, les IMF doivent, avec une vision prospective, professionnalisme et expérience, être en capacité non seulement de proposer des produits et services accessibles et qui répondent aux besoins de leur clientèle, mais de le faire dans des conditions durables de viabilité institutionnelle, économique et environnementale afin de relever des défis tant sociaux qu’environnementaux. Les variations climatiques et la difficulté à les prévoir mettent en péril les moyens de subsistance des emprunteurs de la microfinance et menacent la capacité future des IMF à opérer dans les zones rurales. Lenjeu pour les IMF est donc de renforcer la résilience des économies rurales grâce à des stratégies de services financiers mieux adaptés à leurs sociétaires/clients.

Des exposés, des partages d’expériences, des travaux en commission ont été la base de ces formations qui ont été très pratiques et participatives. Les participants ont, à l’issue de la formation, été outillés pour : 

  • Comprendre les concepts liés à la Transition écologique et sociale (TES) et être en mesure de développer leur premier concept personnel sur le TES.
  • Savoir pourquoi la TES est pertinente pour leurs clients et pour leurs institutions ;
  • Connaitre les principaux éléments de la TES et certains projets et expériences existants ;
  • Comprendre comment intégrer la TES dans le mécanisme de fonctionnement de leurs IMF.

Témoignage d’un participant à l’atelier TES au Rwanda

La formation qui s'est tenue à Kigali au Rwanda était une excellente formation. La formation était pratique et le questionnaire conçu par l'animateur est approfondi et demande beaucoup de temps de réflexion et de vérification. Immédiatement après la formation, nous avons organisé une réunion avec nos 32 agences et également une réunion avec la direction. Notre mission est de servir les entrepreneurs et les personnes économiquement actives en fournissant des services financiers et non financiers respectueux de l'environnement, innovants, durables, axés sur les femmes et de qualité afin d'améliorer les moyens de subsistance de la société en comblant le fossé de l'inclusion financière. " Nous travaillons actuellement à la révision de notre business plan. Le changement climatique intelligent est l'un des piliers majeurs de notre nouveau plan stratégique. Nous travaillons sur le triple résultat en englobant le profit et les personnes et en contribuant au bien-être de la planète ( Les trois P). Participer à cette formation nous a aidés à réviser et à mettre à jour notre mission qui prend en compte la triple mission des IMF.

ReTezera K. Bekele

Directeur Général, Peace Microfinance S.C.

Ethiopie

Concernant l’atelier de formation organisée par MAIN sur le thème : « Du travail à la performance : la motivation et l’engagement des cadres au travail dans les institutions de microfinance hormis la rémunération », elle a permis aux participants de comprendre, qu’au-delà de la question de salaire qui préoccupe au plus haut point les dirigeants des Institutions de Microfinance alors qu’il est déjà un acquis pour le personnel, ils doivent s’évertuer à comprendre la personne humaine dans son entièreté et lui permettre de concilier sa vie privée et sa vie professionnelle. Le dirigeant doit savoir inspirer confiance pour motiver en étant le leader crédible que les collaborateurs choisissent de suivre avec à la fois du caractère et de la compétence. Les dirigeants doivent avoir l’aptitude à rassembler les collaborateurs autour de la stratégie commune de l’organisation et obtenir des résultats avec et à travers les autres en utilisant des processus disciplinés et coacher au besoin les collaborateurs pour libérer les capacités de chaque membre de l’équipe à améliorer ses performances, à résoudre des problèmes et à développer sa carrière.

Témoignage d’une participante à l’atelier de Lomé sur la motivation

Je voudrais d’abord remercier l’ organisateur   de formation cette  le réseau MAIN, les participants et surtout le consultant. C’est vrai qu’avant d’arriver et je l’ai même exprimé dès le premier jour que j’attends de voir la fin pour être sûre qu’on peut motiver sans le salaire. Nous sommes effectivement au terme de la formation et j’ai compris qu’en dehors du salaire, il y a d’autres éléments qu’il faut prendre en compte dans la Gestion des Ressources Humaines. 

Mme Huguette Valentine ADOUKONOU

DG Africa Finances

Quant à la formation sur la finance islamique qui a eu lieu à Addis Abeba en Ethiopie, il s’inscrit dans la promulgation par la Banque Nationale d’Éthiopie (Banque Centrale) de la ‘Proclamation sur les activités bancaires n° 592/2008 qui a permis aux banques conventionnelles et aux IMF souhaitant de faire des opérations bancaires islamiques et d’ouvrir des guichets bancaires sans intérêt à compter de 2011. En outre, la banque islamique est devenue un phénomène universel en croissance rapide dans les pays musulmans et non musulmans. Suite à une évaluation des besoins des membres en Ethiopie, il est ressorti un besoin de formation sur le ce thème. C’est dans ce contexte que le Réseau MAIN a jugé bon d’organiser cette formation pour former et perfectionner ses membres qui ont commencé la banque sans intérêt ou envisagent de le faire dans un proche avenir pour mieux gérer les défis de l’adoption de la microfinance sans intérêt.

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Photo de famille formation sur la finance islamique, Addis Abeba, Ethiopie

 

Elle a permis, dans une démarche participative, aux participants d’acquérir des notions sur le pilotage, le lancement et la fourniture des produits financiers islamiques, y compris ses mécanismes, sa portée, ses processus de développement de nouveaux produits, ses méthodologies de livraison et sa durabilité. Ils sont à présent aussi capables d’expliquer et d’intégrer les facteurs organisationnels, opérationnels, de gouvernance et réglementaires dans le développement de produits et services de microfinance islamique et d’identifier les sources de financement appropriées et construire des partenariats stratégiques avec les partenaires au développement et les promoteurs de la Microfinance Islamique.

Avec une meilleure compréhension de son environnement, de sa gouvernance, de sa réglementation, de sa supervision, les cadres et dirigeants des institutions de microfinance qui ont participé à cet atelier de formation sont outillés pour identifier les principales opportunités et défis de la conversion ou de la diversification vers la microfinance islamique.

Les différentes évaluations des formations ont révélé qu’au regard de l’appréciation positive qui découle des témoignages de satisfaction des différents participants, on peut en déduire que les objectifs des différentes formations ont été atteints.

 

Renforcer les acteurs de la finance inclusive à travers des formations diplômantes 

 

Dans le cadre de son programme de renforcement des capacités, le MAIN a organisé du 07 au 28 Août 2022 la session résidentielle de son programme de Master en Microfinance à Yaoundé. Ce programme qui est conjointement organisé par le MAIN en collaboration avec l’UCAC a réuni pour l’édition 2022, 35 participants venus de plusieurs pays (Togo, Bénin, Cameroun, Mali, Guinée, RDC, Burundi, Congo Brazzaville, Tchad, Burkina- Faso, etc.).   

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Photo de famille UCAC 2022, Yaoundé, Cameroun

Ce fut un réel rendez-vous de partage entre acteurs comme le montre le témoignage ci-dessous

Je voudrais d’abord remercier l’ organisateur   de formation cette  le réseau MAIN, les participants et surtout le consultant. C’est vrai qu’avant d’arriver et je l’ai même exprimé dès le premier jour que j’attends de voir la fin pour être sûre qu’on peut motiver sans le salaire. Nous sommes effectivement au terme de la formation et j’ai compris qu’en dehors du salaire, il y a d’autres éléments qu’il faut prendre en compte dans la Gestion des Ressources Humaines. 

Mme Huguette Valentine ADOUKONOU

DG Africa Finances

Les participants sont repartis très satisfaits de l’organisation de cette formation et des enseignements reçus au cours de la session. 

 

Il y a lieu de rappeler que cette formation, destinée aux cadres des IMF francophones, est sanctionnée par un Master en management des IMF. Elle est organisée depuis 2016 en collaboration avec l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC). Elle s’adresse aux dirigeants et administrateurs d’IMF francophones membres ou non membres du MAIN. D’une durée de 2 ans, ce master fait intervenir à la fois des universitaires et des professionnels du secteur. La formation comprend trois semaines de cours par an dans les locaux de l’UCAC en présentiel. Entre les différentes sessions, les participants travaillent sur la plateforme sur laquelle ils déposent leurs travaux et interagissent avec les enseignants. 

Visite d’échanges Internationale

Dans le cadre de ses activités et suivant le plan stratégique 2021-2023, le réseau MAIN financera une visite d’échanges Internationale en Afrique pour ses membres. C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent appel à candidature à l’endroit des SFD/ IMFs aux conditions ci-dessous :

  1. Conditions de la visite et d’éligibilité

  • La visite doit être effectuée en Afrique au sein d’une Institution de Microfinance
  • La durée de la visite devra être de 07 jours maximum inclus les jours de voyage
  • La mission devra s’effectuée avant le 20 Août 2022
  • Etre à jour de ses cotisations vis-à-vis du MAIN
  • Etre un membre actif du MAIN
  • Avoir envoyé au MAIN pour publication les factsheets des 03 dernières années (2019, 2020 et 2021)
  • Avoir signé le pacte de transparence
  • Présenter un dossier de candidature avec les termes de références de la visite d’échange
  • Un rapport devra être produit et transmis au MAIN dans un délai de 7 jours maximum à compter du dernier jour de la visite.
  1. Eléments des termes de référence (TDR)

  • La problématique de la visite
  • Les approches de solutions déjà entreprises au sein de l’institution pour résoudre le problème ou répondre au(x) besoin(s) exprimé(s).
  • La justification de la nécessité de la visite d’échanges
  • Les attentes de la visite d’échange
  • Le nom de l’institution d’accueil retenue
  • Le budget détaillé de la mission
  • Les personnes au sein de votre Institution qui participeront au voyage (Max 5 personnes). (précisez leur fonction)
  • La date retenue pour la visite
  1. Dossiers de candidature 
    • TDR de la visite (avec les éléments mentionnés au point 2)
    • Rapports d’activités le plus récent (2021)

NB :

Comment Transmettre le dossier de candidature ? : 

  1. Compresser les éléments du  Dossiers de candidature en un fichier ZIP
  2. Se connecter à son compte membre (compte unique pour les institutions membres du MAIN ) sur la plateforme MAIN WebApp  https://webapp.mainnetwork.org/  ;
  3. Allez au menu Transfert de documents, sélectionner Visite d’échanges 2022 dans la liste déroulante;
  4. Sélectionner votre dossier de soumission zipper et valider.

Pour toutes informations complémentaires contacter le secrétariat au + 00228 22-21-47-57 ou à main@mainnetwork.org

Date limite de dépôt de candidature : Mardi 31 Mai 2022

  1. Calendrier

Le calendrier indicatif à respecter sera le suivant :

Etape

Date limite

Réception des propositions

31 Mai 2022

Annonce de l’institution retenue

08 Juin 2022

Date limite de la réalisation de la Visite

20 Août 2022

Envoi du rapport  de la mission au MAIN

31 Août 2022

Formation : Du travail à la performance

Télécharger la Fiche d’inscription

Comment inscrire un participant ?

Seules les inscriptions en ligne sur la plateforme avant le 03 Juin 2022 seront acceptées.

  1. Télécharger la fiche d’inscription à remplir .
  2. Se connecter à son compte membre (compte unique pour les institutions membres du MAIN ) sur la plateforme MAIN WebApp  https://webapp.mainnetwork.org/  
  3. Dans le menu Profil, identifier la formation «  Du Travail à La Performance «  dans la liste des évènements à venir et cliquez sur s’inscrire
  4. Remplir le formulaire et valider l’inscription. 
  5. Dans le menu Formation l’onglet Du Travail à La Performance vous pouvez faire le suivi de votre participation (gestion de plan de vol, demande de remboursement…)

Thème de la formation : Du travail à la performance : la motivation et l’engagement des cadres au travail dans les institutions de microfinance hormis la rémunération

Introduction :

La démotivation au travail est un facteur pesant pour les entreprises. Selon le rapport d’étude internationale Steelcase[1], il s’avère qu’un employé sur trois dans le monde est désengagé. Pour contrer cette tendance, la motivation est devenue une « soft skill[2] » en elle-même. En effet, la motivation se travaille comme toute autre compétence professionnelle. Motiver et garder ses équipes engagées est un enjeu majeur pour les entreprises.

Pour développer la motivation des employés, de nombreux leviers sont actionnables à travers la formation des managers : accompagner les collaborateurs pour les aider à identifier leurs forces et leurs faiblesses et ainsi augmenter leur engagement ; former les managers à piloter les compétences de leur équipe et à les motiver au quotidien ; apprendre à responsabiliser et déléguer, … mais également encourager les hauts potentiels et ceux qui souhaitent continuer à actualiser leurs compétences en leur mettant à disposition les bons outils et bonnes pratiques.

Un cadre motivé est un cadre efficace. L’épanouissement des employés en général et des cadres en particulier enrichit l’entreprise. Le bien-être des employés au travail est l’un des éléments-clés de la performance. Ce sont là les raisons pour lesquelles le réseau MAIN vous propose cette formation pour vous aider à booster l’engagement de vos collaborateurs au travail.

Objectifs de la formation :

La formation a pour objectif général de :

  • Sensibiliser les managers à prendre en compte les besoins de motivation et d’engagement des cadres pour qu’ils mettent leur personne entière au travail.

De façon plus spécifique, cette formation permettra aux décideurs des IMF de :

  • Comprendre la notion de personne entière au travail et ses avantages ;
  • Déployer une démarche de motivation et d’engagement en lien avec la stratégie de l’organisation ;
  • Appliquer des méthodes éprouvées pour favoriser l’implication des équipes ;
  • Adapter son management pour amplifier la motivation et l’engagement des collaborateurs ;
  • Améliorer la coopération et la créativité au sein de vos équipes.

Résultats attendus :

A l’issue de la formation, les participants :

  • Comprennent le paradigme de la personne entière au travail et peuvent l’appliquer pour motiver ;
  • Améliorent leur efficacité et découvrent la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle ;
  • Savent comment inspirer confiance pour motiver en étant le leader crédible que les collaborateurs choisissent de suivre avec à la fois du caractère et de la compétence ;
  • Peuvent rassembler les collaborateurs autour de la stratégie commune de l’organisation et obtenir des résultats avec et à travers les autres en utilisant des processus disciplinés ;
  • Sont en mesure de coacher au besoin les collaborateurs pour libérer les capacités de chaque membre de l’équipe à améliorer ses performances à résoudre des problèmes et à développer sa carrière.

Cibles de la formation :

La formation cible les leaders et managers des IMF comme : Membres du Conseil d’Administration, Directeurs généraux, Directeurs centraux, Responsables opérationnels, Gestionnaires de portefeuille, Contrôleurs internes, Auditeurs ou Inspecteurs, Responsables d’équipe, Chefs de service, Chefs de projet.

Pré-requis :

Il est recommandé d’avoir des compétences en management pour suivre la formation.

Durée et lieu de la formation

La formation se déroulera du 06 au 08 Juillet 2022 à Lomé, soit trois (03) jours entiers de formation.

Méthodes pédagogiques :

  • Utilisation de méthodes actives avec travaux en équipe à partir d’études de cas
  • Mises en situation (training), exercices d’application
  • Élaboration d’un plan personnel de progrès
  • Support de cours de la formation.

Contenu de la formation :

Les thèmes suivants seront abordés au cours de la formation :

  • Paradigmes et principes
  • Personne fragmentée et personne entière
  • Ethique du caractère et éthique de la personnalité
  • Qualité première et qualité secondaire
  • Efficacité personnelle et efficacité professionnelle
  • Compte bancaire émotionnel ou compte affectif
  • Renouvellement équilibré
  • Inspirer confiance, servir de modèle
  • Création d’une stratégie commune
  • Exécution de la stratégie ou l’alignement
  • Responsabilisation et coaching des collaborateurs,
  • Amélioration du niveau de l’exécution

Dispositions pratiques pour les membres de MAIN :

  1. Nous vous prions d’organiser vous-même votre déplacement sur Lomé. Les frais relatifs à vos billets d’avion vous seront remboursés par le MAIN par virement bancaire sur présentation de justificatifs (souche de billet, facture du billet, carte d’embarquement, coordonnées bancaires de l’institution).
  2. Le MAIN remboursera le billet d’avion pour un montant maximum de 550 USD. Au-delà de ce montant l’institution supporte (paye) la différence.
  3. Le remboursement des frais relatifs au billet d’avion pour les internationaux est soumis à la présentation obligatoire de toutes les pièces justificatives (souche du billet d’avion, facture originale si le MAIN doit rembourser le montant total, photocopie de la facture si remboursement partiel, cartes d’embarquement).
  4. Le MAIN couvrira entièrement vos frais d’hébergement et de Restauration.
  5. Les frais d’inscription à votre charge sont de 200 000 FCFA à payer à l’inscription au MAIN pour les nationaux membres du MAIN, 300 000 FCFA pour les nationaux & internationaux non membre de MAIN et 450 000 FCFA pour les internationaux membres de MAIN.
  6. Date limite des inscriptions : 03 Juin 2022. Prière envoyer votre fiche d’inscription à main@mainnetwork.org avec copie à mally@mainnetwork.org
  7. Le nombre de places étant limité, ce qui signifie que seuls seront retenus les candidats qui s’inscriront avant la date limite.

NB :

Vous serez pris en charge par le MAIN à partir du 05 au 09 Juillet 2022 exclu (check-out time de l’hôtel 11h). Tous ceux qui arriveront avant ou partiront après se prendront eux-mêmes en charge pour les jours supplémentaires.

Seules les candidatures des membres en règle par rapport aux cotisations annuelles seront retenues.

Dans l’attente de vous accueillir toutes et tous à Lomé, nous vous prions de recevoir, nos cordiales salutations.

Direction Exécutive

 


[1] https://info.steelcase.com/rapport-sur-lengagement-des-employ%C3%A9s-dans-les-espaces-de-travail-%C3%A0-travers-le-monde#introduction

[2] https://www.forbes.fr/management/les-15-soft-skills-a-maitriser-en-entreprise/